Ça n’a jamais été le grand amour entre la famille royale d’Angleterre et les tabloïds du pays. De l’époque de Lady Diana Spencer à celle de Meghan Markle, les conflits ouverts entre la monarchie en place et les médias anglais n’ont presque jamais cessé. Les dernières hostilités ont été lancées par le prince Harry qui a décidé de poursuivre en justice le Daily Mirror, un éditeur de tabloïd.
Le procès de l’année pour le Duc de Sussex
Le prince Harry a comparu le mardi 6 juin 2023 auprès de la Haute Cour de justice de Londres. Dans cette affaire, le Duc de Sussex se place comme le plaignant, et a dans sa mire le groupe Mirror Group Newspapers, maison-mère du tabloïd Daily Mirror. Le prince Harry accuse le Daily Mirror de recourir à des pratiques illicites afin de collecter des informations autour de la vie privée de la famille royale.
Le prince Harry insiste notamment sur le fait que le tabloïd aurait piraté les messageries téléphoniques de la Princesse de Galles, Lady Diana Spencer, des faits qui se seraient produits entre 1990 et 2010. Ces méthodes ainsi que les actions du Daily Mirror « ont affecté tous les aspects de ma vie », confie le prince Harry dans une déclaration écrite déposée plutôt durant l’audience. « J’avais l’impression que je ne pouvais faire confiance à personne, ce qui est un sentiment terrible, surtout à un jeune âge », poursuit-il.
Pour rappel, le prince Harry tient une rancune tenace contre les médias britanniques qui en plus d’avoir eu leur part de responsabilité dans l’accident qui a couté la vie à sa mère, la princesse Diana, ont également contribué à pousser le Duc de Sussex et sa femme à partir en exil aux États-Unis. La dernière apparition du Prince Harry en terre anglaise remonte aux festivités du couronnement de son père le Roi Charles III, le 6 mai dernier.
Une absence marquée durant le premier jour du procès
Le premier jour du procès le lundi 5 juin, le prince Harry fait figure de grand absent. Pour cause, le plaignant s’était rendu la veille en Californie pour fêter l’anniversaire de sa fille Lilibet. Une absence qui n’a pas manqué d’être soulignée et par le juge Timothy Fancourt et l’avocat du groupe MGN, ce dernier ayant déclaré que cette absence était « un manque de respect » vis-à-vis de la Haute Cour de Londres.
Durant le premier jour des débats, c’était donc à l’avocat du Prince Harry David Sherborne de faire prévaloir la cause de son client. Selon lui, la maison-mère du Daily Mirror n’aurait pas respecté la vie privée du prince Harry, spécialement à une époque où il n’était alors qu’un enfant.
De son côté, durant le premier jour, le Mirror Group Newspapers a reconnu dans ses conclusions écrites « quelques preuves » de collecte illégale d’informations. Le groupe a d’ailleurs présenté ses excuses « sans réserve » et a promis que cette situation ne se reproduirait « jamais ». Andrew Green, l’avocat du groupe, a quant à lui rejeté les accusations d’interceptions de messages vocaux, et a mis en avant l’ancienneté des faits, à une époque où d’autres personnes été à la tête du groupe. Ce procès marquera bel et bien un tournant dans l’histoire de la presse britannique, mais surtout, dans la vie du Prince Harry.
