Depuis le mercredi 7 juin, les réseaux sociaux sont inondés de photos de la ville de New-York étouffée par une épais brouillard jaune-orange. L’atmosphère y est alors irrespirable et le niveau de pollution aux particules fines est désormais qualifié de « dangereux », au point que les habitants de la ville et des autres villes touchées ne sortent plus sans masque N95.
En effet, cette pollution atmosphérique de niveau 6 sur 6 d’après AirNow s’étend peu à peu dans le Nord-Est des Etats-Unis. Ce sont les immenses incendies de forêts au Canada qui sont responsables de cet épais smog (smoke+fog) impactant au total 100 millions d’américains.
Le Nord-Est des Etats-Unis à l’allure d’un film de science-fiction
La statue de la liberté ainsi que les fameux gratte-ciels de Manhattan étaient recouverts mercredi dernier d’une épaisse fumée jaune-orange, donnant à New-York l’allure d’un décor de science-fiction. Les habitants eux sont sortis avec des masques N95 rappelant l’époque du COVID. Cet épais brouillard, smog en anglais, est la conséquence des feux de forêts qui ravagent actuellement le Canada et où plus de 20.000 personnes ont déjà été évacués.
Après avoir frappé les provinces de l’Alberta et de la Nouvelle-Ecosse, c’est désormais le Québec qui est touché par des incendies de forêt dont l’ampleur relève du jamais vu. En effet, on compte actuellement près de 400 incendies actifs au Canada, dont 150 au Québec, des feux de forêt qui ont réduit en cendres plus de 3.8 millions d’hectare de forêts.
Une situation incontrôlable
Les feux de forêt au Canada sont aujourd’hui plus fréquents en raison des changements climatiques selon le premier ministre canadien Justin Trudeau. Leur ampleur est telle qu’il est désormais difficile de tous les contenir en même temps avec un effectif de quelques centaines de pompiers à l’œuvre. D’ailleurs, une centaine d’incendies est encore déclarée hors de contrôle. Le premier ministre de la province du Québec a d’ailleurs mis le point sur la situation actuelle en ces mots : « Avec les effectifs que nous avons actuellement, on peut couvrir à peu près 40 feux en même temps. Nous devons nous attarder aux endroits où c’est le plus urgent ». Alors qu’aucune pluie n’est prévue pour espérer éteindre certains de ces incendies incontrôlables, le Canada a alors demandé l’aide internationale pour contenir les incendies.
Le premier ministre Justin Trudeau s’est alors entretenu avec le président américain Joe Biden et a annoncé la venue de centaines de pompiers américains. D’ailleurs, selon un communiqué de la maison blanche, Joe Bidenr a « ordonné à son équipe de déployer tous les moyens fédéraux de lutte contre les incendies qui peuvent rapidement aider » à combattre les feux.
La pollution de l’air atteint des sommets à New-York
Depuis les feux de forêt qui ravagent le Canada, la qualité de l’air à New-York s’est considérablement dégradée à un tel point que la ville fait désormais figure de première des cinq villes les plus irrespirables du monde. Cette fumée toxique touche d’ailleurs tout le Nord-Est des Etats-Unis
Pour protéger les habitants du Nord-Est des Etats-Unis contre les effets nocifs des particules en suspension dans l’air, plus d’un million de masques N95 ont ainsi été distribués dans l’Etat de New-York tandis que la mairesse de Washington, Muriel Bowser, exhorte ceux qui ne sont pas obligés de sortir de rester chez eux. La gouverneure de l’Etat de New York, Kathy Hochul, a d’ailleurs rajouté : « Il suffit de rester à l’intérieur. Il est dangereux de sortir dans presque toutes les régions de notre État. ». De plus, la visibilité réduite a entraîné l’annulation de vols dans la région, une mesure prise par l’Agence américaine de l’aviation civile (FAA).
