Après l’attaque au couteau dans un parc à Annecy jeudi dernier, l’assaillant a été interpellé et est mis en examen pour « tentatives d’assassinat ». D’origine syrienne, il blesse au moment des faits 6 personnes, dont 4 enfants, et est stoppé in extremis dans la folie meurtrière par de vaillants passants avant d’être finalement neutralisé par les forces de l’ordre.
Si la piste terroriste n’est pas privilégiée, l’assaillant est actuellement mis en examen pour « tentatives d’assassinat » et pour « rébellion avec arme » suite aux conditions de son interpellation.
Mis en examen pour « tentatives d’assassinat »
Abdalmasih H, sans domicile fixe d’origine syrienne, est mis en examen pour « tentatives d’assassinat » après avoir attaqué au couteau deux adultes et quatre enfants dans un parc à Annecy jeudi dernier. Si les victimes sont désormais hors de danger selon la procureure d’Annecy Line Bonnet-Mathis, l’assaillant a été arrêté suite à une interpellation musclée et est actuellement placé à l’isolement au centre pénitentiaire d’Aiton, en Savoie.
Pendant sa garde à vue de 48h, l’assaillant s’est muré dans le silence en refusant de s’exprimer et en faisant « obstruction à la garde à vue en se roulant par terre », toujours selon la procureure d’Annecy. Il est alors mis en examen pour « tentatives d’assassinat » puisque qu’aucune « motivation terroriste » n’a été jusqu’ici retenue par le parquet. La mise en examen pour « rébellion avec arme » est quant à elle justifiée par les conditions musclées de son interpellation. Rappelons que le suspect encourt la prison à perpétuité dans le cadre de sa mise en examen pour « tentatives d’assassinat »
Rien n’explique le passage à l’acte
Après avoir fui son pays en guerre, Abdalmasih H., jeune chrétien, se réfugie en Suède en 2013 où il fonde une famille. Sa demande de nationalité suédoise lui étant toujours refusée, il finit par quitter sa femme et son enfant de 3 ans en 2022 pour rejoindre la France, en passant par l’Italie et la Suisse, le tout en toute légalité.
Sans domicile fixe et vivant alors sous des immeubles à Annecy, il effectue les démarches pour une demande s’asile en France, une demande refusée quatre jours avant l’attaque au couteau. Il s’agit là d’une « coïncidence troublante » selon le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.
Jusqu’ici, la piste terroriste est pour l’instant écartée même si l’assaillant a crié « au nom de Jésus Christ » tout en évoquant sa femme et sa fille au moment des faits. L’homme est d’ailleurs inconnu des services de police de Suède, hormis pour un délit mineur de fraude à l’aide sociale de faible montant. Son avocate de l’époque, Me Moa Englund-Flodström, affirme d’ailleurs à l’AFP n’avoir « rien remarqué de déviant chez lui, il semblait être une personne normale ». De plus, selon la procureure d’Annecy, « le médecin psychiatre a relevé l’absence d’éléments délirants francs. Toutefois, il est prématuré de porter une éventuelle appréciation pour se prononcer sur une présence ou absence de pathologie psychiatrique. »
